La journée mondiale de lutte contre le SIDA est l’occasion, chaque année, de faire un point sur l’épidémie mais aussi d’évaluer l’impact de cette maladie sur les comportements.
Cette année la thématique : “Suivons le chemin des droits” a été retenue.
Ainsi, le SIDACTION publie cette année une enquête avec l’IFOP qui montre que chez les jeunes Français de 16 à 24 ans, les discriminations et les idées reçues restent très présentes.
C’est aussi ce que nous repérons lors de nos actions de prévention et de promotion de la santé au CODES 83. Ces fausses croyances ont la vie dure et nécessitent vraiment de continuer auprès des jeunes, mais aussi des adultes à partager les informations justes qui permettent à la fois de lutter contre la propagation de la maladie mais aussi contre les discriminations envers les publics vulnérables et les personnes infectées par le virus.
À l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le SIDA, Santé Publique France lance des campagnes de prévention sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et les infections sexuellement transmissibles (IST) sur différents supports de communication, notamment avec la campagne SEXOSAFE qui recommande aux HSH (hommes qui ont des rapports avec des hommes) de se faire dépister tous les 3 mois.
Ce chiffre est en augmentation en raison du nombre annuel de nouvelles contaminations toujours supérieur à celui du nombre de personnes séropositives qui décèdent chaque année.
En 2023, 7,5 millions de tests VIH ont été réalisés, soit une augmentation de 25 % par rapport à 2021.
Selon les estimations de Santé publique France, 5 500 personnes ont découvert leur séroposivité au VIH en France en 2023.
Depuis septembre 2024, les personnes de moins de 26 ans peuvent se faire dépister gratuitement (prise en charge à 100 %) et sans ordonnance pour 5 IST courantes :
Depuis janvier 2024, à chaque passage en pharmacie, une boite de préservatifs féminins ou masculin peut être pris en charge à 100 % sans ordonnance et sans minimum d’âge.
Le dépistage reste une clef essentielle de la lutte contre le VIH, dans une offre globale de prévention associant le préservatif, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) , le traitement post exposition (TPE) et le traitement antirétroviral comme prévention (TasP) mais aussi les outils de la réduction des risques et des dommages (RdRD).
Le dépistage est essentiel pour lutter contre l’épidémie et permettre l’accès au traitement. Plus le diagnostic est précoce et plus le pronostic d’une vie en bonne santé est élevé. C’est aussi le moyen d’arrêter l’épidémie puisqu’une charge virale indétectable obtenue avec le traitement évite la transmission du virus. Pourtant si 30 % des découvertes de séropositivité étaient des diagnostics précoces, 43 % des infections ont été découvertes à un stade tardif, c’est-à-dire à un stade sida en France en 2022. La part des diagnostics tardifs est toujours plus élevée chez les hétérosexuel.le.s (51 %) que chez les HSH (33 %).
Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, le CEGIDD 83 organise, le 2 décembre 2024, une journée de dépistage dans le hall de l’Hôpital Sainte-Musse de Toulon.
Le préservatif (interne ou externe) reste le moyen mécanique efficace contre la transmission du virus du SIDA mais aussi les autres IST (VHB – syphilis – chlamydia…).
Depuis janvier 2023, il est gratuit en France pour les jeunes de moins de 26 ans (il y a aussi un remboursement possible sur prescription médicale). Plus de 17 millions de préservatifs ont ainsi été distribués en France en 2023.
La PrEP (prophylaxie pré-exposition) s’adresse aux personnes qui n’ont pas le VIH et consiste à prendre un médicament afin d’éviter de se faire contaminer. la Prep doit être prescrite par un-e médecin et nécessite un suivi Plusieurs recherches ont prouvé l’efficacité de la PrEP en prise continue et en prise à la demande.
Le TPE (traitement post exposition) est un traitement d’urgence donné à une personne séronégative après une prise de risque élevée par rapport au VIH afin d’éviter qu’elle soit infectée par le virus. (professionnel de santé piqué par une aiguille infectée, rapport non protégé avec une personne à risque, après un viol par une personne inconnue …)
Le TPE doit être pris au plus vite après le risque. Après 72 heures, il ne sera plus efficace. Il s’agit d’un traitement qui doit être pris durant 4 semaines avec un suivi médical et des prises de sang réparties sur une période de 3 mois; il permet de stopper la multiplication du virus et d’éviter la contamination.
Le TaSP (traitement antirétroviral comme prévention) est le traitement qui permet qu’une personne séropositive pour le VIH ne transmette plus le virus.
Le traitement antirétroviral bloque le virus et l’empêche de se multiplier. La charge virale baisse alors progressivement en 1 à 6 mois pour atteindre une valeur en dessous du seuil détectable. Elle est alors trop basse pour pouvoir contaminer d’autres personnes en cas d’exposition.
Les traitements ARV deviennent donc un moyen de prévention très efficace au-delà de l’objectif initial de traiter et améliorer l’espérance et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.
La RdRD (Réduction des Risques et des Dommages) est une approche pragmatique qui permet de limiter les contaminations, dont le VIH notamment en proposant des outils adaptés comme des aiguilles et des seringues stériles, des lieux de collecte de ce matériel …). Le préservatif est également un outil de réduction des risques.
Dans le cadre de ses missions en tant que centre de ressources en promotion de la santé, le CODES 83 permet aux professionnels du Var de pouvoir réservez du matériel de prévention (préservatifs externes et internes) directement via le site internet dans l’onglet Centre de ressources.
Le Comité Départemental d’Éducation pour la Santé du Var (CODES 83), association de loi 1901, est membre de l’IREPS PACA.
©CODES 83 – Comité Départemental d’Éducation pour la Santé du Var
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