Ratatouille & Cabrioles
Action d’éducation nutritionnelle en école maternelle dans le Var
Bien que la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents se soit stabilisée depuis 2006, elle demeure toujours un sujet d’actualité. En 2017, 20 % des enfants âgés de 6 à 17 ans étaient en surpoids, dont 5,4 % en situation d’obésité.
À l’occasion de la journée mondiale contre l’obésité du 4 mars 2025, nous allons aborder les causes et conséquences de l’obésité ainsi que les bonnes conduites à adopter pour une alimentation variée et équilibrée.
Près d’un enfant sur deux présentant un excès de poids ou une obésité à l’âge de 6 ans le reste en général jusqu’en classe de troisième (cf. source 3). À l’âge adulte, près d’un Français sur deux est en surpoids, avec une prévalence de 54 % chez les hommes et 44 % chez les femmes. L’obésité concerne plus de 17 % de la population adulte, sans distinction de sexe (cf. source 2).
L’obésité infantile constitue un facteur prédictif du surpoids à l’âge adulte. Selon les études, un enfant obèse a entre 20 % et 50 % de chances de le rester avant la puberté, et ce risque s’élève à 50 % voire 70 % après la puberté. De plus, elle augmente le risque de décès prématuré à l’âge adulte (cf. sources 5 et 6).
La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur la santé des enfants. Une étude réalisée dans le Val-de-Marne montre que la proportion d’enfants obèses de 4 ans est passée de 2,8 % en 2018-2019 à 4,6 % en 2020-2021, en raison d’une augmentation de la sédentarité et de l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires plus grasses et plus sucrées durant les confinements (senat.fr).
Ainsi, afin de prévenir le développement d’une obésité persistante à l’âge adulte et de limiter les complications, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande un dépistage précoce ainsi qu’une prise en charge rapide des enfants à risque d’obésité (cf. source 5).
L’obésité chez les enfants est une conséquence de la surcharge pondérale. Plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu :
consommation excessive de sucres, de graisses saturées et d’aliments ultra-transformés.
temps d’écran prolongé (télévision, jeux vidéo, smartphone) et manque d’activité physique.
prédisposition familiale à la prise de poids.
stress, anxiété, manque de sommeil ou encore influences sociales.
L’ensemble de ces facteurs sont à prendre en considération dans l’accompagnement des enfants et des familles. De plus, certains éléments tels que la culture, les modes de vies, les habitudes alimentaires, la composition de la famille, le statut socio-économique… sont autant d’éléments qui influencent l’alimentation et l’activité physique des enfants et donc leur état de santé.
Les complications associées à l’obésité ne sont pas anodines. Elles incluent les maladies cardiovasculaires, métaboliques, articulaires et respiratoires, ainsi qu’un risque accru de développer certains cancers. Au-delà des conséquences physiques, l’obésité infantile peut aussi engendrer des difficultés émotionnelles et psychologiques, telles qu’une faible estime de soi, des situations de stigmatisation et des performances scolaires altérées (cf. sources 5, 6, 7).
Ainsi, l’obésité infantile peut entraîner des conséquences sur la santé des enfants :
En France, en 2012-2013, les enfants en surpoids ou obèses en grande section de maternelle représentaient 11.9% des enfants.
Heureusement, l’obésité n’est pas une fin en soi et un enfant en pleine croissance peut acquérir des habitudes de vie (alimentation, activité physique, sommeil) pour grandir en bonne santé. De ce fait, pour prévenir l’obésité infantile, il est essentiel d’adopter des habitudes alimentaires saines dès le plus jeune âge. Les recommandations actuelles pour les enfants de 4 à 11 ans incluent (cf. source 8) :
Favoriser une variété de couleurs et de textures pour assurer un apport optimal en vitamines et minéraux.
Opter pour du pain, des pâtes et du riz complets pour augmenter l’apport en fibres.
Réduire la consommation de confiseries, pâtisseries et sodas et les proposer pour les moments festifs.
Au moins une heure d’activité modérée à vigoureuse par jour (jeux dans un parc, à l’école, dans le jardin…).
Limiter le temps d’écran récréatif et promouvoir des activités ludiques actives.
Ces recommandations visent à instaurer des habitudes de vie saines qui perdureront à l’âge adulte (santepubliquefrance.fr).
En adoptant ces habitudes, nous pouvons contribuer à inverser la tendance de l’obésité infantile et assurer un avenir en meilleure santé pour nos enfants.
Ce mardi 4 mars marque la journée mondiale de lutte contre l’obésité. C’est l’occasion de mettre en place des actions pour lutter contre les préjugés autour de l’obésité, ainsi que de promouvoir une alimentation équilibrée dès le plus jeune âge.
N’hésitez donc pas à vous rendre le mercredi 05 mars au parc Olbius Riquier à Hyères (Var 83) afin de participer à des ateliers sur la nutrition et l’activité physique. https://hyeres.fr/agenda/manifestations/journee-de-lobesite/ Des professionnels et associations vous donneront des astuces pour préserver votre santé au quotidien.
Dans ce contexte, le projet Ratatouille et Cabrioles, financé par l’ARS PACA et mis en place dans le Var par le CODES 83, développe l’éducation au goût et à l’alimentation au sein des écoles maternelles du département. Cette action vise à favoriser l’élargissement du répertoire alimentaire des enfants ainsi qu’encourager l’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge, notamment par la découverte des aliments. Aussi, l’objectif de ce projet est de promouvoir des comportements favorables à la santé en matière de nutrition auprès d’enfants âgés de 3 à 6 ans, scolarisés en école maternelle de quartiers défavorisés sur le département du Var.
L’équipe projet du CODES 83 met en place de divers ateliers en écoles maternelles sur la découverte sensorielle, l’apprentissage de l’origine des aliments, les dégustations de produits laitiers ou bien de fruits et légumes, le développement et le goût de l’activité physique… l’apprentissage par le jeu favorise l’intégration de nouvelles habitudes alimentaires et d’activités physiques, encouragées par l’adhérence des parents et des enseignants à l’action.
Action d’éducation nutritionnelle en école maternelle dans le Var
Le dispositif des 30 minutes d’activité physique quotidienne (APQ), lancé en 2020 par le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024, vise à lutter contre la sédentarité des enfants en instaurant une demi-heure d’exercice les jours sans EPS. Initialement destiné à des écoles volontaires, il a été généralisé en 2022. Malheureusement, une évaluation récente met en lumière un déploiement partiel, un manque de coordination ainsi que des défis logistiques (manque de temps, d’espace et de formation). Si les effets positifs sur la concentration et le climat scolaire sont reconnus, seuls 42 % des écoles appliquent réellement la mesure. Pour assurer sa pérennité après les Jeux, six recommandations ont été formulées, notamment un meilleur accompagnement des enseignants, l’implication des acteurs périscolaires et la sensibilisation des parents (cf. source 9).
Aussi, le dispositif « Mission : retrouve ton cap », financé par l’Assurance Maladie, a pour objectif de prévenir le surpoids et l’obésité infantile grâce à une prise en charge pluridisciplinaire. Il s’étend aujourd’hui sur l’ensemble du territoire (cf. source 10).
Plusieurs questions peuvent se poser au fur et à mesure de l’avancée en connaissances de l’obésité. En effet, l’obésité est-elle une maladie ? Peut-on la qualifier autrement ? Une commission du magazine « The Lancet », composée de 56 experts mondiaux, s’est réunie afin de donner une nouvelle définition de l’obésité, plus actuelle et plus complexe, notamment en proposant une distinction entre les cas précliniques des cas cliniques. N’hésitez pas à lire cet article qui ouvre de nouvelles perspectives sur l’obésité et ses traitements (cf. source 11).
Mpedia : https://www.mpedia.fr/
OBEP PACA : https://www.ceronpaca.fr/surpoids-de-lenfant/obep-paca/
BIP-BOP : https://www.bib-bop.org/
Le Comité Départemental d’Éducation pour la Santé du Var (CODES 83), association de loi 1901, est membre de l’IREPS PACA.
©CODES 83 – Comité Départemental d’Éducation pour la Santé du Var
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