La méditation de pleine conscience est une pratique qui consiste à porter intentionnellement son attention sur la qualité du moment présent. Elle trouve ses origines il y a plus de 2500 ans en orient, comme le moyen d’accéder à une vision plus profonde de la réalité et de cultiver la sagesse et la compassion.
La méditation dite de pleine conscience (MPC) a été introduite en occident dans les années 1970 par le Dr Jon Kabat-Zinn, professeur de médecine, qui par un programme spécifique intitulé MBSR (pour Mindfulness-Based Stress Reduction) a sorti cette pratique de sa vocation spirituelle pour aider à la régulation du stress et de ses conséquences.
Depuis lors, plusieurs centaines d’études scientifiques sont venues valider l’intérêt et parfois même le rôle décisif de cette pratique individuelle qui s’est largement démocratisée.
La MPC a ainsi médicalement fait ses preuves pour réduire, entre autres la rumination, l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil.
Elle améliore également la concentration, la mémoire, la créativité, elle renforce le système immunitaire et réduit l’inflammation, elle contribue à la gestion de la douleur, à la régulation émotionnelle, à la positivité et enfin à l’harmonie des relations humaines.
Parce qu’elle est, comme l’énonce Thich Nhat Hanh, “une rencontre sereine avec la réalité”, elle limite la négativité et nous épargne les multiples conséquences physiques, émotionnelles et mentales du stress chronique.
En raison de tous ses bénéfices, de plus en plus de professionnels de la santé intègrent la MPC dans leur recommandation d’hygiène de vie et ressources cliniques.(voir ci-contre)
Passer de la séduisante théorie à la pratique peut toutefois s’avérer plus compliqué qu’imaginé.
Pour le débutant, outre de savoir “par où commencer”, la difficulté consiste à s’apprivoiser soi-même au cours de l’exercice méditatif. Dans un monde et une expérience de vie tournés principalement vers la performance, l’immédiateté et la productivité, s’asseoir un minimum de vingt minutes par jour pour observer avec neutralité les mouvements intérieurs peut sembler hors de portée.
On peut y découvrir combien il est difficile de ne rien faire, à quel point il peut être inconfortable d’être en sa seule compagnie ou, au contraire, combien il est infiniment reposant de se le permettre.
Dans tous les cas, les débuts de pratique mènent à un constat assez classique : peu d’attention est habituellement accordée à notre fonctionnement intérieur et nous ne sommes finalement que peu familiers de ce que l’on peut y rencontrer. En bref : nous ne nous connaissons pas.
Une fois l’obstacle du démarrage franchi, la pratique de la MPC apporte à chacun des bénéfices aussi personnels que variés.
Véritable moment d’introspection et de compréhension de soi pour certains, elle peut aussi être simplement l’instant de calme manquant ou encore le moyen de se distancer des désagréments intérieurs.
Dans tous les cas, la pratique méditative régulière apaise progressivement l’agitation et fait place à la conscience.
Dans sa définition la plus simple, la conscience peut être considérée comme notre attention. La conscience est l’organe de la perception de notre vécu. Elle est ce qui permet de sentir, de voir, d’entendre, d’identifier l’information qui nous parvient. Méditer c’est donc faire attention à notre attention.
Plus surprenant, c’est aussi découvrir que la conscience – et donc la nature de l’attention – est ce qui reste et occupe l’espace lorsque les sens, l’émotivité et les pensées se sont ralentis et sont devenus plus silencieux. L’attention, la conscience, existe en dehors de ce sur quoi elle se porte.
Elle est ce calme qui demeure dans le sommeil profond, quand rien d’autre n’existe, elle est ce vide à la fois imperceptible, transparent et présent.
L’expérience méditative permet de renforcer notre conscience de la conscience, de l’habiter plus pleinement et donc d’être plus présent à notre expérience de l’instant. Plus on fait de place à la conscience, plus on maîtrise son attention et moins on se laisse entraîner de façon perturbante, involontaire et douloureuse dans les méandres de ses pensées et de ses émotions.
Pratiquer la méditation renforce la perception des qualités de la conscience en particulier celles du calme, de l’acceptation et du discernement.
Il en résulte que ces qualités de stabilité sont progressivement plus présentes dans notre quotidien. C’est ainsi que s’atténue la survenue du stress et de ses désastreuses conséquences et que le vécu se transforme.
Généralement débutée pour des raisons précises et des objectifs définis, la pratique méditative peut devenir un mode de vie au cœur duquel s’établit les piliers de sagesse. Pour ceux qui persévèrent, il devient ainsi de plus en plus naturel :
Ces transformations font gagner en confort de vie. Elles allègent la perception du vécu et épargnent beaucoup de stress au corps. La méditation offre ainsi des bénéfices objectifs autant qu’elle améliore le bien-être subjectif.
Au-delà des attentes médicales, les résultats de la pratique méditative ouvrent sur une réalité plus douce et un constat fascinant : le corps, la tête et le cœur sont intimement liés – tous aiment la paix.
La méditation, en sollicitant la conscience, sait la leur apporter.
Découvrez cette vidéo de méditation en ligne pour se détendre.
Le Comité Départemental d’Éducation pour la Santé du Var (CODES 83), association de loi 1901, est membre de l’IREPS PACA.
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