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Colloque Addictions : Mythes et réalités
Le 5 octobre 2023

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Parlons substances psychoactives

Parler de drogues avec les jeunes : "ça peut donner envie de consommer" ?

Prévention et ouverture à la discussion

La question de parler des drogues aux jeunes est complexe et suscite souvent des débats. Certains craignent que discuter de ce sujet puisse susciter de l’intérêt et de la curiosité chez les jeunes, tandis que d’autres soutiennent que l’ouverture à la discussion peut avoir des effets préventifs importants. Dans ce texte, nous examinerons les différentes approches et arguments concernant la communication sur les drogues avec les jeunes.

Le mythe et la curiosité

Il est indéniable que de nombreux facteurs peuvent susciter l’envie chez les jeunes, et le mythe entourant les drogues en fait partie. Lorsqu’un sujet est caché ou interdit, cela peut éveiller la curiosité et la fascination chez les adolescents. Toutefois, ne pas en parler du tout peut également augmenter cette curiosité et l’envie d’en savoir plus.

Il est vrai qu’aborder le sujet des drogues avec les jeunes n’est pas une tâche facile. Il est essentiel d’éviter le sensationnalisme et le dramatique, car cela risque de perdre la crédibilité des adultes aux yeux des jeunes qui peuvent avoir accès à d’autres informations, par exemple, via leurs amis, les réseaux sociaux, etc. Exagérer les dangers peut créer un effet inverse en attirant davantage les jeunes vers ces substances. D’un autre côté, faire des drogues un tabou peut laisser les jeunes démunis face à un problème délicat.

Contrairement à l’idée répandue que les jeunes n’ont pas d’intérêt à discuter de drogues avec les adultes, ils sont en réalité souvent désireux de connaître l’opinion des adultes sur ces sujets. Les drogues et les dépendances font partie intégrante de leur quotidien, et ils cherchent à comprendre ces aspects de la vie. Les jeunes sont également sensibles à l’attention que les adultes leur portent, et les discussions ouvertes sur leurs émotions et leurs expériences peuvent être plus fructueuses pour aborder le thème des drogues.

Il est essentiel de ne pas se limiter à parler uniquement des drogues, mais plutôt d’aborder le sujet dans le contexte d’une conversation ouverte et sereine avec les jeunes. En discutant de manière globale des “choses de la vie”, comme les drogues, les médicaments, l’alcool, l’amour, la sexualité et autres, on permet aux jeunes de développer un jugement personnel face aux différentes situations à risque qu’ils pourraient rencontrer.

L’adolescence est une période critique où les jeunes cherchent à explorer et à expérimenter de nouvelles choses. Le dialogue avec les adultes peut jouer un rôle préventif important en les aidant à mieux comprendre les risques associés à la consommation de drogues et en les incitant à faire des choix responsables pour leur santé et leur bien-être.

 

Les compétences psycho-sociales (CPS) chez les jeunes englobent leur aptitude à comprendre, maîtriser et ajuster leurs émotions, leurs pensées et leurs actions pour interagir harmonieusement avec autrui et affronter les défis de la vie quotidienne. Cette compétence inclut également la capacité à établir des relations sociales saines, à résoudre des problèmes, à prendre des décisions éclairées, à gérer le stress et à faire preuve d’empathie envers autrui.

En résumé

Plutôt que de fuir le sujet des drogues par peur d’inciter à la consommation, il est préférable d’aborder ce thème avec une approche ouverte et bienveillante. En s’intéressant véritablement aux jeunes et en engageant des conversations constructives, le CODES 83 joue un rôle crucial dans la prévention des comportements à risque. Parler des drogues avec les jeunes ne les poussera pas nécessairement à en consommer, mais permettra plutôt de les guider vers des choix éclairés et responsables pour leur avenir.

Sources : 

Drogues dures, drogues douces, ... et l'alcool ?

Un sujet qui revient fréquemment dans les discussions sur les drogues est la distinction entre les drogues dites “douces” et les drogues “dures”. Cependant, cette classification n’est ni scientifique ni cohérente. Les critères généralement utilisés pour qualifier une substance de “dure” sont son potentiel addictif, la dépendance physique (tolérance) qu’elle peut entraîner et sa nocivité pour la santé publique et individuelle.

L’alcool, présent dans les boissons, doit être considéré comme une drogue, bien que son usage soit socialement accepté. Il présente toutes les caractéristiques d’une drogue en termes d’addiction, de tolérance et de nocivité.

L’alcoolisme, qui est la dépendance à l’alcool, est un trouble chronique où l’individu ressent un besoin compulsif de consommer de l’alcool malgré les conséquences négatives sur sa santé physique, mentale et sociale.

La dépendance à l’alcool se développe progressivement chez les personnes qui consomment régulièrement et de manière excessive sur une longue période. Le corps s’adapte à l’alcool et développe une tolérance, obligeant l’individu à en consommer de plus en plus pour ressentir les mêmes effets.

L’alcool peut également entraîner une intoxication aiguë, potentiellement mortelle, et un syndrome de sevrage sévère en cas d’arrêt brutal de la consommation.

Il est donc crucial de ne pas sous-estimer les risques liés à l’alcool et de chercher de l’aide professionnelle si l’on souhaite arrêter de boire. Le sevrage alcoolique peut être dangereux, et il est préférable de bénéficier d’un soutien adéquat pour réussir à arrêter de boire de manière sûre et contrôlée. En cas d’intoxication alcoolique aiguë, une aide médicale d’urgence doit être sollicitée.

Prévention, éducation pour la santé et
Réduction Des Risques et des Dommages (RDRD)

La prévention a pour objectif d’éviter ou de réduire la survenue d’événements indésirables ou de maladies en mettant en place des mesures visant à empêcher leur occurrence.

D’un autre côté, la Réduction Des Risques et des Dommages (RDRD) est une approche qui vise à minimiser les conséquences négatives d’un comportement à risque ou d’une situation dangereuse, sans nécessairement éliminer complètement la possibilité de l’événement indésirable. Cette approche prend en compte le caractère illicite de certains usages et considère l’addiction comme une maladie chronique. Elle s’adresse également aux personnes non dépendantes dont les pratiques sont particulièrement dangereuses.

En France, la politique de réduction des risques est née dans les années 1980 en réponse à l’apparition du VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) chez les toxicomanes, qui a entraîné des taux de contamination importants parmi les usagers de drogues par voie injectable. Pour éviter la propagation du VIH par la réutilisation ou l’échange du matériel d’injection, les pouvoirs publics ont élaboré une politique de réduction des risques en collaboration avec des associations et des intervenants du domaine de la toxicomanie et de la lutte contre le sida. Cette stratégie a consisté à faciliter l’accès aux seringues stériles, au dépistage du VIH et du VHC (Virus de l’Hépatite C) ainsi qu’aux soins.

En 2016, la loi « de modernisation de notre système de santé » a été promulguée, incluant de nombreuses avancées en matière de réduction des risques et des dommages, telles que la création de salles de consommation à moindre risque, la supervision des consommations, l’analyse de drogues et la mise en place de mesures de réduction des risques en milieu carcéral.

Liste des numéros info-service

La prévention et la RDRD peuvent être complémentaires, permettant une approche globale et complète. Dans certaines situations, la prévention peut être la meilleure stratégie, en particulier lorsque les risques peuvent être évités à la source. Toutefois, dans d’autres cas, la RDRD peut s’avérer plus appropriée pour réduire les dommages associés aux comportements à risque qui ne peuvent pas être complètement éliminés.

En conclusion, la prévention et la réduction des risques et des dommages sont deux approches distinctes mais importantes pour promouvoir la santé.

Chiffres clés

Chiffres clés drogues
Source : OFDT

Les actions du CODES 83

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Contexte L’adolescence demeure la principale période de la vie où se déroulent les premières consommations de substances psychoactives licites et illicites. La poursuite du développement du cerveau durant cette période rend

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Les PSSM sont l’équivalent en santé mentale, des gestes de premier secours qui apportent une aide physique à la personne en difficulté. Le module Jeunes a été spécialement développé pour les adultes vivant ou travaillant avec des adolescents ou jeunes majeurs.

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Colloque Addictions : Mythes et réalités

Dans le cadre de son Dispositif Régional de Soutien aux Politiques et Interventions en Prévention et Promotion de la Santé, le CODES 83 organise et anime un colloque départemental sur le thème des addictions.

Addictions : Mythes et réalités 

Date : le 5 octobre 2023 

Lieu : Espace des Arts du Pradet

L’inscription est gratuite mais obligatoire.

Affiche colloque 05 octobre 2023
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